Quand la forêt entre dans nos maisons

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Le Goût du territoire

C’est le top de l’achat local : aller soi-même en forêt pour choisir et couper son propre sapin de Noël. La Ferme St-Adolphe, est une des dernières plantations où l’on peut vivre cette activité dans notre région. Afin de connaître l’expérience offerte et l’homme derrière cette culture du sapin baumier, j’ai pris le chemin des hauteurs pour rencontrer M. Georges Legendre, un des gardiens de la culture matérielle qui fait toujours l’esprit de Noël.

Un symbole de vie

De tous les arbres, c’est le sapin baumier qui défie le plus fièrement l’hiver. Avec ses effluves caractéristiques et son vert vibrant nous rappelant qu’il est toujours bien vivant, on l’introduit dans nos maisons comme un symbole permettant de croire que tout n’a pas été endormi par le froid de l’hiver.

Dans les années 1980, Georges Legendre s’est lancé dans cette culture grâce à la présence d’un centre de ski de fond qui était à l’époque tout près de son exploitation agricole. Le ski amenait son lot de visiteurs de l’extérieur et une simple pancarte disant « Venez cueillir votre sapin » a suffit à drainer une clientèle assez importante pour inciter M. Legendre à offrir par la suite des services d’aménagements de sapins de Noël partout à Québec, dans les grands hôtels comme le Château Frontenac et bien d’autres. S’il a cessé de se rendre en ville pour y bâtir des décors féériques inspirés de la forêt, il décore toujours la devanture de chez Pascal Le Boulanger – son dernier client commercial.

Pour cueillir son sapin de Noël à St-Adolphe, il suffit de prendre rendez-vous en se rendant sur le site internet de la ferme (voir le lien plus bas) et on y trouvera les coordonnées pour passer un coup de fil à M. Legendre. Celui-ci offre de profiter de la quiétude de sa forêt pour y prendre votre collation et jouir du grand air pendant la quête et la récolte de votre sapin idéal, c’est ce qui rendra par la suite ce sapin si particulier une fois installé à la maison.

Georges Legendre conserve l’autocueillette de sapins de Noël comme une porte ouverte pour que le grand public puisse prendre contact avec cet univers où l’on fait les choses soi-même, l’univers de la ferme qu’il a bâtie pour s’inscrire dans la tradition de ses ancêtres de la région de Chambord où il a passé ses étés de jeunesse. Le sapin de Noël, plus qu’une décoration, est un lien avec ceux qui ont occupé le territoire avant nous. Et pour M. Legendre, ancien professeur, pas besoin d’être né dans un endroit précis pour se réclamer d’un territoire, car la province est petite au sens où toutes les familles sont liées. J’ai bien compris cela en quittant Georges, alors qu’il me salue en me rappelant que malgré nos esprits de clochers, « tes ancêtres sont aussi les miens ».

Si vous avez un projet agricole ou forestier à faire connaître : [email protected]

Rédigé par Jean-Étienne Poirier, acériculteur chez Forêt Vive

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